Au cours de l’après-midi, un dixième corps — celui d’un homme — a été aperçu flottant dans un chenal situé à bonne distance du lieu où les neuf autres cadavres avaient été repêchés. C’est l’équipage du patrouilleur Atsantsa, dépêché sur les lieux pour les opérations de recherche, qui a signalé la macabre trouvaille. Le directeur régional de l’APMF de Mahajanga dirigeait personnellement l’expédition, accompagné de policiers, de gendarmes et de médecins mobilisés pour d’éventuels secours.
Un mystère encore total
Pour l’heure, la thèse d’un naufrage survenu lors d’une longue traversée reste la plus plausible. Toutefois, l’origine du bateau demeure un mystère.
« Le navire n’aurait pas quitté un port de la Grande île. Reste à déterminer de quel pays il provenait et dans quelles circonstances le drame s’est produit », a confié la même source.
Recherches suspendues au coucher du soleil
Vers 18 heures, les recherches ont été interrompues. L’équipage de l’ Atsantsa a dû rebrousser chemin vers sa base de Mahajanga, la nuit tombée et le carburant s’épuisant malgré les 1 000 litres fournis par l’APMF. Seul le dernier corps repêché a pu être ramené à bord du patrouilleur, tandis que les neuf autres dépouilles demeurent encore à Antrema.
« Selon la coutume locale, aucun enterrement ne peut avoir lieu avant samedi prochain », a précisé une source sur place.
Interrogée sur un éventuel lien avec le navire A.W., porté disparu depuis le mois de juin dernier, l’Agence portuaire maritime et fluviale (APMF) a fermement écarté cette hypothèse.
« Non, non et non. C’est absolument impossible que ce soit l’A.W. », a tranché un responsable de l’antenne APMF à Mahajanga. Selon ses explications, le navire Atsantsa avait déjà ratissé toute la zone où l’A.W. était censé naviguer, sans découvrir le moindre indice ni épave. « Et puis, trop de temps s’est écoulé. Il est impensable que ces corps soient ceux des occupants du bateau disparu », a-t-il précisé.
De son côté, le Consulat général des Comores s’est immédiatement saisi de l’affaire afin de vérifier les informations et de mieux comprendre les circonstances de ce drame maritime encore entouré de zones d’ombre.
Franck R.

                                                            
        

		  	
	
            
                                                            
        
                
                
                
                
                
                
                



